L'intimidation envers les personnes aînées

Note : Le contenu de ce document est tiré et adapté de : Beaulieu, M., Leboeuf, R. et Pelletier, C. (2018). « Encadré 2 − Intimidation envers les personnes aînées », dans Laforest, J., Maurice, P. et Bouchard, L. M. (Éd.), Rapport québécois sur la violence et la santé. Québec : Institut national de santé publique du Québec.

Faits saillants

  • L’intimidation vécue par les personnes aînées demeure un problème peu connu et peu documenté. L’information disponible porte principalement sur l’intimidation vécue entre personnes aînées.
  • Aucune étude ne permet d’évaluer l’ampleur de l’intimidation vécue par les personnes aînées.
  • Quoique l’intimidation et la maltraitance soient des problèmes qui peuvent survenir de façon distincte, ils ne sont pas mutuellement exclusifs. Selon la compréhension actuelle de la maltraitance et de l’intimidation, seuls les gestes ou les absences d’actions appropriées posés en dehors d’une relation de confiance seraient des gestes d’intimidation.
  • Les programmes de prévention ou d’intervention les plus diffusés sont des activités de sensibilisation qui visent notamment à informer la population et à proposer des pistes d’action, particulièrement en milieux de vie collectifs.

Qu’est-ce qui caractérise l’intimidation vécue par les personnes aînées?

L’intimidation vécue par les personnes aînées demeure un problème peu connu et peu documenté, tant au Québec qu’à l’international. En s’appuyant sur les résultats préliminaires des travaux de recherche menés au Québec, ainsi que sur une recension des écrits internationaux publiés depuis 2009, cette page web présente un bref état des connaissances sur l’intimidation envers les personnes aînées.

Bien qu’il existe de nombreuses définitions de l’intimidation, aucune n’est spécifique aux personnes aînées. Dans son plan d’action concerté pour prévenir et contrer l’intimidation, le Québec a retenu la définition de la Loi sur l’instruction publique et l’a élargie à l’ensemble des milieux de vie. Cependant, en s’appuyant sur l’état des connaissances de l’intimidation et de la maltraitance envers les personnes aînées, la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées propose la définition suivante :

« Il y a intimidation quand un geste ou une absence de geste ou d’action à caractère singulier ou répétitif et généralement délibéré, se produit de façon directe ou indirecte dans un rapport de force, de pouvoir ou de contrôle entre individus, et que cela [a pour effet] de nuire ou de faire du mal à une ou à plusieurs personnes aînées »1.

Cette définition englobe à la fois l’intimidation en tant que problématique et tous les comportements d’intimidation pouvant être associés à d’autres problèmes, en l’occurrence à la maltraitance envers les personnes aînées.

Puisque le terme intimidation est généralement associé aux enfants et aux adolescents, d’autres termes pourraient être plus acceptables aux yeux de certaines personnes aînées que le terme intimidation qu’elles ont tendance à rejeter en raison de sa connotation infantilisante (ex. : agressions relationnelles de résident à résident, mauvais traitement envers les personnes aînées de résident à résident, agressions de résident à résident)2.

L’intimidation envers les personnes aînées peut se produire entre différents types d’acteurs (ex. : entre pairs, entre soignant et soigné, entre personnes inconnues l’une de l’autre), que la relation soit basée ou non sur de la confiance. Elle peut être répétitive ou avoir lieu une seule fois, mais dans tous les cas les gestes posés ont pour effet de nuire ou de faire du mal et entraînent des conséquences pour la personne qui en est la cible. Pensons par exemple à une personne qui se fait ridiculiser chaque jour ou à une autre qui reçoit une seule fois la menace d’arrêt de services.

L’intimidation envers les personnes aînées s’inscrit principalement dans un rapport de force (ex. : par la force physique ou par la force du nombre), de pouvoir (ex. : une préposée est en situation de pouvoir sur les personnes dont elle prend soin) ou de contrôle (ex. : un résident prend le contrôle de la télécommande pour imposer son choix d’émission dans le salon collectif) entre des personnes où l’une ou plusieurs d’entre elles tentent d’avoir le dessus sur une ou plusieurs autres. La notion de rapport de force, de pouvoir et de contrôle est donc importante pour déterminer si certains gestes posés sont ou non des gestes d’intimidation et cette notion contribue à distinguer l’intimidation de la maltraitance envers les personnes aînées1.

L’intimidation peut se produire dans tous les milieux fréquentés par les personnes aînées.

Clarification conceptuelle entre la maltraitance et l’intimidation

Dans le Plan d'action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées 2017-2022, la maltraitance envers les personnes aînées est définie comme suit :

« Il y a maltraitance quand un geste singulier ou répétitif, ou une absence d’action appropriée, intentionnel ou non, se produit dans une relation où il devrait y avoir de la confiance, et que cela cause du tort ou de la détresse chez une personne aînée »3.

Quoique l’intimidation et la maltraitance envers les personnes aînées puissent avoir des facteurs de risque communs et des conséquences similaires, certains éléments peuvent permettre de bien les distinguer. Dans le cas de la maltraitance, la relation entre les personnes est basée sur de la confiance (ex. : famille, amis, voisins, dispensateurs de services) et la maltraitance peut être intentionnelle ou non. Dans le cas de l’intimidation, la relation entre les personnes n’est pas nécessairement basée sur de la confiance, par exemple lorsque l’intimidation se produit entre résidents d’un milieu de vie collectif. Les gestes posés sont généralement intentionnels et, élément très important, l’intimidation se produit dans un rapport de force, de pouvoir ou de contrôle.

La notion d’intention peut toutefois ne pas s’appliquer, ou du moins être difficile à apprécier, dans les cas où la personne qui pose des gestes d’intimidation présente des pertes cognitives1. L’intention est donc sujette à dérogation lorsque les personnes intimidatrices présentent des pertes cognitives importantes. De plus, la littérature disponible a démontré que, chez les personnes aînées, le rapport de force, de pouvoir ou de contrôle n’est pas toujours clairement apparent. L’intimidation peut donc survenir entre deux personnes aînées qui ont en apparence la même force, le même pouvoir ou le même contrôle (ex. : entre deux administrateurs siégeant au comité d’administration d’un organisme communautaire, entre deux équipes en compétition pour la première place d’un tournoi de quilles, entre voisins dans une résidence privée pour personnes aînées autonomes).

Même si la maltraitance et l’intimidation sont des problèmes qui peuvent survenir de façon distincte, ils ne sont pas mutuellement exclusifs4. Une même situation peut être considérée à la fois comme de la maltraitance et de l’intimidation, notamment lorsqu’elle se produit dans une relation où il devrait y avoir de la confiance1. À titre d’exemple, un fils qui menace de ne plus rendre visite à sa mère afin qu’elle consente à lui prêter de l’argent constitue une situation de maltraitance dont certaines manifestations peuvent être associées à de l’intimidation. En effet, le fils maltraite psychologiquement et financièrement sa mère, et ce, en commettant un geste d’intimidation, soit la menace.

En somme, selon les définitions actuelles de la maltraitance et de l’intimidation, seuls les gestes ou les absences d’actions appropriées posés en dehors d’une relation de confiance seraient des gestes d’intimidation. Les autres cas de figure peuvent être considérés comme étant de la maltraitance, où l’intimidation devient un moyen de maltraiter. Les éléments propos ou essentiels à la maltraitance et à l’intimidation sont résumés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 1 - Éléments propres ou essentiels à la maltraitance et à l’intimidation
Maltraitance Intimidation
  • La relation entre les personnes est basée sur de la confiance (ex. : famille, amis, voisins, dispensateurs de services).
  • La maltraitance peut être intentionnelle ou non intentionnelle.
  • La relation entre les personnes peut être basée sur de la confiance ou non (personnes inconnues).
  • L’intimidation est généralement intentionnelle.
  • L’intimidation peut être le fait de gestes directs (ex. : pousser) ou indirects (ex. : répandre des rumeurs).
  • L’intimidation se produit dans un rapport de force, de pouvoir ou de contrôle.

L’intimidation envers les personnes aînées peut être verbale5-7, physique5,8 ou sociale/relationnelle, c’est-à-dire caractérisée par des comportements antisociaux4–6,9. Elle peut être directe (ex. : pousser) ou indirecte (ex. : répandre des rumeurs). Bien que cela ne soit pas documenté spécifiquement pour les personnes aînées, l’intimidation peut également être de nature matérielle (ex. : vandaliser, s’approprier le bien d’autrui)10 ou être perpétrée au moyen des technologies de l’information et des communications (TIC), on parle alors d’intimidation en ligne ou de cyberintimidation11. À l’heure actuelle, aucune étude ne permet d’évaluer l’ampleur de l’intimidation dite traditionnelle ni de l’intimidation en ligne vécue par les personnes aînées.

L’intimidation envers les personnes aînées peut dépasser le cadre de la relation dyadique auteur-victime1. Elle peut se produire entre des groupes de personnes4 et il peut y avoir présence de témoins6.


Facteurs de risque

Un facteur de risque pouvant être associé à l’intimidation est une caractéristique des personnes, de leurs relations ou de leur environnement pour laquelle une association statistique avec l’intimidation est démontrée. Il ne s’agit cependant pas d’une relation de cause à effet.

L’intimidation peut se produire dans tous les milieux fréquentés par les personnes aînées. Cependant, les plus documentés sont les milieux de vie collectifs (d’habitation, de soins ou de services), tels les centres d’hébergement de soins de longue durée12,13. Si plusieurs personnes peuvent avoir des comportements intimidateurs envers les personnes aînées1, les situations les plus documentées à ce jour sont celles qui se produisent entre personnes aînées4–6,8,9,14,15. Dans la littérature disponible, une attention particulière a été accordée aux principales caractéristiques des personnes susceptibles d’être auteurs ou victimes d’intimidation.

Facteurs individuels*

Victimes

  • Être introverti14
  • Faire partie d’une minorité visible14
  • Avoir des pertes physiques5
  • Présenter certains traits de personnalité passive (ex. : être timide, avoir de la difficulté à se défendre soi-même, être silencieux, être soumis, être dépendant)5
  • Présenter certains traits de personnalité proactive (ex. : être dérangeant)14
  • Avoir des pertes cognitives5,15,16
  • Être gai, lesbienne, bisexuel(le) ou trans17

Auteurs

  • Avoir une faible estime de soi14
  • Avoir un ou plusieurs traits de personnalité parmi les suivants : se positionner au-dessus des autres, être contrôlant ou rechercher l’attention5
  • Éprouver un besoin de se retrouver dans une position de force ou de pouvoir sur autrui, profitant du fait que la victime se sente menacée pour en retirer des bénéfices14
  • Avoir des pertes cognitives5,14,18
  • Avoir des aptitudes cognitives suffisantes pour poser des gestes d’intimidation18

* Les facteurs de risque ne sont pas présentés par ordre d’importance.

Le fait d’avoir des pertes cognitives est une caractéristique commune aux personnes à risque d’être auteur ou victime d’intimidation. Cependant, cette caractéristique identifiée auprès des personnes à risque d’être auteur d’intimidation ne semble pas faire consensus dans la littérature. En effet, si certaines études rapportent que les gestes d’intimidation sont souvent commis par des personnes aînées ayant des pertes cognitives, donc pour lesquelles il est difficile de mesurer l’intentionnalité du geste, d’autres rapportent que pour poser des gestes d’intimidation de manière intentionnelle, l’auteur doit avoir les aptitudes cognitives suffisantes pour être conscient de son geste18.

En plus de ces facteurs de risques individuels, certains facteurs sociaux (ex. : la couverture médiatique14), politiques (ex. : la mise en place du Plan d’action pour prévenir et contrer l’intimidation 2015-2018) et culturels (ex. : l’âgisme12) peuvent influencer à la fois l’incidence et la reconnaissance de l’intimidation, mais également les actions menées pour la prévenir et la contrer.


Conséquences

L’intimidation vécue par les personnes aînées peut entraîner des conséquences psychologiques (ex. : colère, anxiété, crainte, diminution de l’estime de soi, tristesse, symptômes dépressifs, idéations suicidaires) [Bonifas 2011 cité dans4,Bonifas et Frankel 2012 cité dans4,6,19, physiques (ex. : troubles du sommeil, divers maux physiques, pertes de capacités fonctionnelles) [Bonifas et Frankel 2012 cité dans4,6,19,20] et sociales (ex. : s’isoler, se venger) [Bonifas 2011 cité dans4].

L’intimidation peut également avoir des conséquences pour les personnes qui en sont témoins6, en plus d’avoir des répercussions sur les milieux de vie de façon générale4. Voici quelques exemples tirés des milieux de vie collectifs, tels que les centres d’hébergement de soins de longue durée : sentiment de peur ou d’insécurité qui émergent chez plusieurs autres résidents, diminution de la participation aux activités sociales, faible sentiment de satisfaction envers le milieu de vie, accroissement des situations d’intimidation [Frankel 2014 cité dans4].


Prévention de l’intimidation vécue par les personnes aînées

Aucun programme ni activité de prévention ou d’intervention dans les cas d’intimidation n’ont été validés et documentés au Québec ou à l’international. Au Québec, depuis 2015, certains projets visant à contrer l’intimidation chez les personnes aînées ont été financés dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action concerté pour prévenir et contrer l’intimidation. Les programmes de prévention ou d’intervention les plus diffusés sont des activités de sensibilisation qui visent notamment à informer la population et à proposer des pistes d’action, particulièrement en milieux de vie collectifs (ex. : habitations à loyer modique, résidence pour personnes aînées, centre de loisirs).

À l’international, un nombre croissant de pistes de prévention et d’intervention sont documentées. À titre d’exemple, en centres d’hébergement de soins de longue durée, l’accent est mis sur l’importance d’évaluer les situations d’intimidation présentes dans le milieu, de former le personnel et les résidents à repérer les situations d’intimidation, de favoriser le renforcement des interactions positives entre les résidents dans le milieu et d’engager l’ensemble des acteurs dans la mise en place d’activités positives afin de créer un environnement empreint d’empathie21.

Si certains programmes s’adressent plus spécifiquement aux personnes aînées, il importe de mentionner que l’intimidation peut s’inscrire dans une culture organisationnelle et que des mesures, s’adressant directement aux cadres et aux membres du personnel, doivent être prises à cet égard22. Ainsi, tout programme d’intervention en matière de lutte contre l’intimidation dans un milieu de vie collectif devrait comporter un volet spécifique pour chacun des trois principaux acteurs, soit l’auteur, la victime et l’organisation23.

Références

  1. BEAULIEU M., BÉDARD M.-E., LEBOEUF R. « L’intimidation envers les personnes aînées : un problème social connexe à la maltraitance? ». Service Social. 2016. Vol. 61, n°2, p. 38–56.
  2. ANDERSEN J. P., HUGHES T. L., ZOU C., WILSNACK S. C. « Lifetime victimization and physical health outcomes among lesbian and heterosexual women ». PloS One. 2014. Vol. 9, n°7, p. 101939.
  3. MINISTÈRE DE LA FAMILLE - SECRÉTARIAT AUX AÎNÉS. Plan d’action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées 2017-2022. Québec : Gouvernement du Québec, 2017.
  4. BONIFAS R. P. « An introduction to bullying behaviors among older adults ». In : BONIFAS RP, ÉD. Bullying Older Adults Recogn. Address Unseen Epidemic. Maryland : Health Professions Press, 2016. p. 3‑15.
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  10. GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Ensemble pour contrer l’intimidation. Une responsabilité partagée. Plan d’action concerté pour prévenir et contrer l’intimidation 2015-2018. 2015.
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  22. PARKER CARDINAL K. « Social wellness initiatives to reduce bullying among older adults ». In : BONIFAS RP, ÉD. Bullying Older Adults Recogn. Address Unseen Epidemic. Maryland : Health Professions Press, 2016. p. 127‑140.
  23. BONIFAS R. P. « A framework for anti-bullying interventions ». In : BONIFAS RP, ÉD. Bullying Older Adults Recogn. Address Unseen Epidemic. Maryland : Health Professions Press, 2016. p. 43‑66.

Dernière mise à jour : 

5 mars 2019